« Kwassa-kwassa pour le paradis, ou même pour l’enfer », souffle l'air.
C'est une rentrée bien agitée et triste qui s'annonce sur le sol français. Cédric Herrou condamné pour délit de solidarité, dans le pays des droits de l'Homme, ça fait mal. Et puis la "blague douteuse" sur les kwassa-kwassa de la part d'un président jeune, ignorant et condescendant... Hallucinant.
Je vous passe mon engagement sur l'égalité et la justice pour tous, car il ne fait que se renforcer avec le temps, je vous laisse plutôt découvrir le projet de Soly, qui vaut le détour et nécessite une aide bienveillante de votre part.
"Adieu Mère, Adieu Père
Adieu mes îles aux parfums
Demain soir je prends la mer
Et le reste de mon destin en main
N’essayez plus de me retenir
Ici le présent est pire que l’enfer
Et les promesses d’avenir des chimères
Pour endormir nos rêves et nos désirs
Je veux fuir cette prison à ciel ouvert
Infestée de brigands, de requins et de mercenaires"
- Extrait de L'Adieu, Kwassa-kwassa pour le paradis, ou même pour l'enfer
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Mbaé Tahamida Mohamed dit Soly, est auteur-compositeur et slameur résidant à Marseille.
Sensible aux causes humanitaires, depuis plus de 26 ans, il a placé son art au service de la prévention, de la prise de conscience et de la solidarité. C'est ainsi qu'est né ce projet.
« Kwassa-kwassa pour le paradis, ou même pour l’enfer » est une pièce musicale en slam, chanson et poésie qui raconte la tragédie d’un comorien, contraint de s’exiler sur l’ile de Mayotte avec sa femme enceinte sur un kwassa-kwassa, un canot motorisé à fond plat servant pour la pêche. Au terme d’une pénible traversée nocturne, leur embarcation chargée à raz bord fait naufrage. Dans l’attente de son expulsion, il est enfermé en compagnie d’autres rescapés au centre de rétention de Pamandzi.
Ce projet se veut être une campagne de sensibilisation sur le drame à huis clos qui a déjà fait plus de 12 000 morts dans ce bras de mer de 70 kilomètres, entre Anjouan et Mayotte, deux îles soeurs de l'archipel des Comores, devenu le plus grand cimetière marin du monde ; en particulier depuis que la France a instauré le visa Balladur en 1995 pour tout comorien qui veut se rendre sur l'île hypocampe.
« Kwassa-kwassa pour le paradis, ou même pour l’enfer » est un chapelet de mots pour faire écho aux maux de tous les migrants en quête d’un ailleurs meilleur, au péril de leur vie.
L'artiste
La troupe
Le lieu
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Et que votre rentrée se fasse sous le signe de la bienveillance !
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